Le DSI est rapidement sur les lieux avec un premier collaborateur. Des réflexes immédiats de ceux que l’on réalise en se disant que chaque seconde compte, de ceux malheureusement déjà vains, comme de débrancher le réseau. Ce qui ne sera pas immédiat d’ailleurs, suite à un problème d’étiquettes sur les lames de serveurs. Quand la petite malfaçon agace au plus haut point au moment critique.
La direction est informée, le directeur général demandera trois fois au DSI : vous êtes certain que c’est une cyberattaque ?
Le choc, la sidération, à tous les niveaux.
Et un dévouement quasi-total de tous pour faire face. Une cohésion très forte face à cette adversité.
Les équipes internes qui verront leur taille doubler avec le renfort de services externes compétents.
Certains se révèlent, le DSI évoque un collaborateur qui faisait sans sourciller et sans zèle particulier son travail dont personne imaginait qu’il devienne un pilier de la crise. Et à l’inverse, l’absence de services informatiques a permis à certains une totale discrétion.
Les heures ne sont plus comptées. Prédominent l’adrénaline, le stress, voire même l’excitation, le mot est lâché dans la conversation. La cyberattaque est le cauchemar de tous, mais des ressorts se mettent en place et le cerveau s’adapte, se défend, rationnalise, accepte l’état de fait et appuie sur les leviers qui créeront l’engagement.
Pendant quinze jours, aucune fatigue malgré l’absence d’heures de sommeil. Il faut vite basculer dans un nouveau mode et libérer du temps le soir venu pour que chacun prenne du repos.
Les réactions à ce choc varient. Jusqu’à des situations improbables, un collaborateur de l’équipe, reconnu efficace dans son travail, devait répéter à grande échelle une tâche prioritaire pour rééquiper les collaborateurs. Sous l’effet du choc, il n’y arrivait pas, il ne savait plus faire ce qu’il avait tant fait. Il faut gérer chaque situation individuelle et prendre le temps pour comprendre et adapter si besoin la mission.